L’espace confiné d’un voilier, la promiscuité, et la pénibilité parfois lorsqu’on est ballotté dans un univers marin puissant où avouons-le, on n’est pas grand chose, pousse chacun dans ses retranchements.
Si vous voulez savoir de quel bois est fait votre interlocuteur, une journée dans un force 4-5 devrait suffire à faire tomber le masque social.
La voile et la vie en mer sont une formidable école. Les Glénans l’ont bien compris.
Sur notre petite planète Django, on s’est d’abord réjouis d’être libres, sans compte à rendre.
La première année à bord fût en vérité difficile car il faut se réinventer. Plus de repères, plus de cadre fixé par une société qui te porte.
De nos expériences sont nés nos « commandements » pour garantir la paix de l’esprit et laisser la planche à requins au placard…
À bien y réfléchir, si le voyage devait s’interrompre, on les rapporterait à terre :
Les commandements de Django
- Quand tu te poses la question, fais-le.
- … et fais ce qu’il faut avant de ne plus avoir le choix de le faire.
- Nous serons à nos limites bien avant le matériel.
- Écouter, trier, se faire confiance.
- Sans cesse apprécier tous les paramètres et ré-évaluer sans craindre de changer d’avis (s’adapter ou mourir…).
- Apprécie le moment présent, ça ne se représentera peut-être plus.
- Sois sympa avec tes voisins, nul homme n’est une île …
- Ce qui est fait n’est plus à faire (y compris la vaisselle). Voir règle n°1.
- Réessaye encore 1 fois.
- Ôte tous doutes.
- Consomme uniquement ce qu’il te faut.
- Embarque le minimum.
- Une tasse de thé ou un café quand t’en as marre.
- Fais simple. Encore plus simple.
