Notre première escale dans l’arc antillais en tant que famille en voyage en voilier aura été la Martinique début 2018. Le rhum, le tissu madras et le turquoise de la Mer des Caraïbes sont sans conteste à la Martinique ce que les montagnes et le fromage sont à notre Suisse natale.
Garder un œil ouvert sur les étales en retrait, les pancartes discrètes et les attroupements plus ou moins organisés permet bien souvent de lever un coin de voile sur des facettes surprenantes d’un pays. Aidés du superbe ouvrage du Parc naturel régional de la Martinique(*1), voici ce qu’on a glané sur l’île aux fleurs, de la mer à la terre.
Les yoles
Visibles lors de régates ou d’entraînements, ces canots en bois (angélique, teck, poirier local) aux voiles multicolores requièrent une véritable technique et un talent certain d’équilibristes de la part de leurs équipages. Dès les années 1940, les marins pêcheurs de la côte au vent- qui naviguaient à la rame et à la voile- l’ont adoptée pour le gain de stabilité qu’elle amenait face au classique gomié. Quant au savoir-faire, c’est le maniement de la hache et l’expérience du charpentier qui feront la différence.
Les nasses
Pas une plage sans ses nasses à l’ombre des cocotiers ! Outil de pêche traditionnel par excellence, la nasse est immergée dans 10 à 30 mètres d’eau parfois jusqu’à 4 semaines. Reliée à sa grappe de bouteilles en plastique pour être visible mais pas trop, elle fait mauvais ménage avec l’hélice du plaisancier … .
Le ti-baume
Raide comme la justice de Berne, les tiges de bwa ti bonm ont servis à la construction de cases encore courantes il y a 20 ans. Elles servent également à la fabrication de nasses. L’utilisation du ti-baume connaît un regain de popularité aujourd’hui pour la confection de mobilier moderne.
La pharmacopée des tropiques
La nature généreuse de la végétation luxuriante de l’île laisse baba. Quelques conversations avec des locaux laissent penser que le recours aux plantes médicinales semble être une pratique courante. Les plantes ont parfois le nom du mal qu’elles soignent comme l’herbe-mal-tête ou Doliprane !
Le pain au beurre & chocolat
Miam ! Chez nous, on appelle ça la tresse. Et comme chez nous, cela fait merveille avec un morceau de chocolat.
Les fêtes
Carnaval et la commémoration de l’abolition de l’esclavage nous ont donné l’occasion de découvrir rythmes, danses et instruments intimement liés à la culture martiniquaise. Universelle, quoi de plus parlant que la musique présente dans tous les moments, difficiles ou joyeux, de la vie.
La résonnance des tambours et la sonorité des flûtes, ça prend les tripes. Petit tour en images :
*1 Les savoir-faire traditionnels de Martinique