Mai 2019 et déc.-janvier 2020

De Cienfuegos à La Havane, nous avons abordé cette île grande comme l’Angleterre par la mer. D’abord à travers quelques uns des Cayos innombrables et méconnus de Los Canarreos sur le littoral sud entre Cienfuegos et sa pointe ouest au Cabo San Antonio. Dans une seconde session, du Cap San Antonio sans arrêt jusqu’à la marina Hemingway à La Havane. De là, en route pour Viñales et ses plantations de tabac par la terre.

Esthétique et classe à la ville comme à la campagne, oui. Au délabrement et à la quadrature répétitive de son urbanisme et de son architecture, elle garde la tête haute et répond par la couleur, et par la propreté des rues.

Quand on flâne à Cuba, tout appelle l’œil, et l’oreille. Impossible de rater une photo.

Au coin de la rue, le moteur pétaradant d’une flamboyante Chevrolet Bel Air 1957 rose vif alterne avec le claquement des sabots des chevaux d’une calèche tandis que le cocher donne le rythme à grands coups de « caballoooo ! ».

Le temps semble ne pas avoir prise à Cuba. Éternellement en conflit avec son voisin Goliath, l’île ne cède pas malgré les pressions géopolitiques d’actualité (fin 2019-début 2020, elle manque de diesel du fait des sanctions américaines sur les navires vénézuéliens chargés de pétrole qui l’avitaillent en temps normal).

Cuba la socialiste s’appuie sur les deux gros succès de sa révolution comme sur des béquilles, la santé et l’éducation. Et surtout, sur la résilience et la débrouillardise de ses gens.

El campo : Viñales

La réputation des cigares cubains profite à l’essor de l’agrotourisme local. Son succès éborgne un peu son authenticité mais l’endroit n’en est pas moins unique et spectaculaire. La beauté de la nature et la vitalité de son village donne à l’endroit une fraîcheur très appréciable.

Les mogotes, sorte de pains calcaires, surgissent des plaines et des plantations de tabac comme nulle part ailleurs sur la planète.

L’atmosphère est apaisante. La nature est riche, douce et simplement belle. On y trouve même des baobabs !

Au loin, un paysan laboure avec ses bœufs.

El mar : Los Cayos de la côtes sud

Des Jardins de la Reine au golf de Batabano, la côte sud est bordée de récifs et d’îlots déserts. Cayo Grande et la Isla de la Juventud sont les plus grandes. La première est une destination touristique dénaturée tandis que la seconde a tour à tour été l’île prison (pour un des pires pénitenciers ayant existé avant la révolution) puis l’île de la jeunesse pour les infrastructures et les programmes éducatifs purs jus qui s’y implantèrent pour recevoir des milliers de jeunes à l’époque où le système socialiste était au mieux de sa forme.

Ces mêmes infrastructures sont à l’abandon. Peu de tourisme ici malgré ses plages paradisiaques du fait de sa difficulté d’accès.

La législation exige des plaisanciers qu’ils s’arrêtent exclusivement dans les ports d’entrée officiels du pays. Néanmoins, à condition de présenter un plan de route au préalable, il est possible de faire quelques arrêts sur les îlots déserts de la côte sud.

La gente & Las ciudades

Voir Cuba, c’est rencontrer des Cubains. Incroyablement accessibles, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien n’entament en rien leur amabilité. De plus, l’accès à internet est ici limité malgré l’avènement de la 3G et s’il restreint sérieusement l’accès à l’information, il a le mérite de préserver le lien social. Au lieu de planter son nez sur son écran, on parle.

Vivre le rationnement, faire une file longue comme le bras pour la banque, pour acheter du fromage, prendre un bus (« ultimo ? » vous demandera-t-on dans toutes les queues pour savoir si vous en êtes le dernier), ne rien laisser perdre (les théoriciens du durable ont ici quelques leçons à prendre…), slalomer entre le système officielle et officieux pour gagner sa croûte, devenir entrepreneur, accéder à un peu de variété ou de luxe comme des cosmétiques ou une antenne TV,  faire attention à ce que l’on dit et à qui on le dit … C’est aussi ça Cuba.

Et lorsqu’on dit notre joie de pouvoir se promener en se sentant en totale sécurité ici, le chauffeur de taxi constate : « mucha oppression, poca delicuencia ».

Le même Monsieur relevait le système ultra sévère et contrôlé pour utiliser son véhicule, la délation entre citoyens et le peu de différences de classes sociales, bien aujourd’hui, être de ceux qui ont accès aux divins CUC (le peso convertible du touriste) change la donne.

En balance, selon un officier d’une septantaine d’années, l’État a assuré la formation et l’emploi de ses cinq enfants aujourd’hui adultes. Selon lui, au fond si le système fonctionne, c’est avec le consentement du peuple.

SUMMARY & RESULTS

Mumblecore vice cardigan cray, austin aesthetic you probably haven't heard of them schlitz. Forage mlkshk meditation everyday carry. Tilde sartorial +1 organic meditation. Church-key sustainable organic four loko. Ethical next level seitan heirloom tote bag. Yuccie ugh mlkshk pour-over normcore 90's. Art party cornhole poutine photo booth selfies.

5.0

ONFLEEK SCORE

Review

  • DESIGN

  • DISPLAY

  • PERFORMANCE

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